Cotisation et imposition

Longtemps considérées comme la principale source de financement des associations, les cotisations sont généralement exonérées d’imposition sous réserve qu’elles ne soient que la contrepartie du droit moral attaché à la qualité de membre de l’association.

Si la cotisation constitue en réalité le prix d’un service rendu par l’association, elle sera assujettie à la TVA et à l’impôt sur les sociétés si l’association ne répond pas aux conditions d’exonération développées ci-dessus.

L’administration fiscale assimile les cotisations versées à des associations d’intérêt général à des dons lorsque celles-ci n’ouvrent droit à aucun avantage réel en contrepartie de l’adhésion.

Attention

Interrogé sur la possibilité, pour les clubs sportifs habilités à percevoir des dons, de délivrer des reçus fiscaux à leurs membres ayant renoncé au remboursement de leurs cotisations malgré les fermetures liées à l’épidémie de Covid-19, le ministre a répondu par la négative.

Il rappelle que la renonciation de l’adhérent au remboursement de sa cotisation constitue un abandon de créance et que ces sommes ne sont pas éligibles au bénéfice de la réduction d’impôt sur le revenu prévu par l’article 200 du CGI. Ainsi, aucun reçu ne peut être délivré par les clubs sportifs à leurs membres ayant renoncé au remboursement de leur cotisation pendant la crise sanitaire.

Rép. Studer : AN 27-7-2021 n° 38387

Précisions

Une contrepartie symbolique au don ou à la cotisation telle que le titre de membre d’honneur ou bienfaiteur, conféré à certains membres ou donateurs, n’est pas de nature à remettre en cause le caractère de don.

Il en est de même de a remise de menus objets (insignes, timbres décoratifs, cartes de vœux...) lorsque les biens remis à chaque adhérent ou donateur au cours d’une même année civile ont une valeur totale faible (au maximum de 73 €) et présente une disproportion marquée avec le montant de la cotisation sur le don versé. Il doit exister un rapport de 1 à 4 entre la valeur du bien (prix de revient TTC) et le montant du don ou de la cotisation.

Exemple

Ainsi, pour une cotisation ou un don de 80 €, la remise d'un bien dont la valeur n'excède pas 20 € ne sera pas de nature à remettre en cause l'éligibilité du versement au bénéfice de l'avantage fiscal. En revanche, pour une cotisation ou un don d’au moins 260 €, la valeur des biens remis ne devra pas excéder un montant de 73 €.

Pour un don de 400 €, la valeur du bien remis ne pourra pas excéder 73 €.

Enfin, l’envoi d’une publication, d’un bulletin d’informations ou de documents divers n’est pas de nature à priver l’adhérent ou le donateur du bénéfice de la réduction d’impôt dès lors que la diffusion de ces publications ne constitue pas, pour l’association, une activité lucrative telle que la considère l’administration fiscale au terme de son analyse en trois étapes.