Elisabeth Pascaud – France Bénévolat - Partenaire Associathèque

Cette difficulté est renforcée par le fléchissement du bénévolat des retraités (perte de 10 points de leur taux de participation au bénévolat associatif entre 2010 et 2024), lesquels constituent un vivier important de cette prise de responsabilité. En revanche le bénévolat progresse chez les jeunes, mais très souvent ceux-ci n’ont que peu de temps à consacrer à leur bénévolat, ou même préfèrent le bénévolat tout à fait ponctuel.

La Commission Inter Associative que réunit régulièrement France Bénévolat, avec une quarantaine de ses réseaux associatifs adhérents, se penche sur cette question. En octobre 2024, elle a animé l’atelier du bénévolat, organisé annuellement par France Bénévolat, consacré cette année à répondre à la question « Votre association donne-t-elle envie aux bénévoles d’y prendre des responsabilités ? ».

La commission a prolongé les échanges qui ont eu lieu ce jour-là et elle se propose de les compléter par ses réflexions antérieures, à partir des témoignages d’expérimentations engagées au sein de ses associations membres, pour donner des repères aux associations pour les aider à s’emparer de cette problématique.

Les questions posées lors de l’atelier

A ce stade, elle propose juste quelques premières pistes à partir des réponses données lors de l’atelier d’octobre aux trois questions qui lui étaient posées :

  • Comment faire pour que le projet donne envie de prendre des responsabilités ?
  • Comment faire pour que le fonctionnement de l‘association donne envie de prendre des responsabilités ?
  • Comment faire pour que les parcours d‘engagement donnent envie de prendre des responsabilités ?

Les premières pistes proposées

  • Créer un processus permanent, positif, mobilisateur, grâce en particulier à l’accompagnement des bénévoles, leur formation, leur insertion dans le collectif et le soin mis à déléguer.
  • Se doter d’un projet clair, lisible, vivant, pour « donner envie » d’y participer.
  • Confronter en permanence le projet associatif aux projets de terrain, concrètement.
  • Analyser les freins à la prise de responsabilité.
  • Témoigner, pour ceux qui exercent des responsabilités, de ce que cela leur apporte, plutôt que de ne mettre en avant que les contraintes que cela implique.
  • Trouver le bon équilibre salariés/bénévoles en définissant bien la ligne de partage.
  • Réfléchir au mode de reconnaissance à l’égard de ces bénévoles engagés et accepter la part de « nouveauté » qu’ils souhaitent apporter à l’association.

Ces quelques pistes sont encore à compléter et à structurer, ce que la commission se propose de faire en début d’année 2025.

À suivre...