Philippe Guay – Expert-comptable et commissaire aux comptes spécialisé dans les associations, fonds et fondations - Partenaire Associathèque

Sauf dans quelques secteurs particulièrement touchés par la crise (culture, spectacle...), un grand nombre d’associations a clôturé ses comptes dans d’assez bonnes conditions en raison, notamment, du soutien financier de l’État.

Quelle est la situation des associations avec la reprise de leurs activités depuis le début de l’année 2021 ? Pour les activités recevant des financements publics, la circulaire du 6 mai 2020 a permis aux financeurs publics de dialoguer avec les associations bénéficiaires des subventions. Cela a permis, hors cas de reversement exigé, d’éviter des chocs de trésorerie immédiats pour l’association qui opèrera des décaissements petit à petit lors de la réalisation des programmes d’action. Les enjeux pour l’association reposeront fortement sur une reprise dynamique de l’activité afin de relancer les mécanismes économiques et financiers.

Pour les activités qui ne bénéficient pas de financements publics, c’est la dynamique entrepreneuriale de ces dernières qui va orienter la reprise de leurs activités. Une bonne communication autour de la réouverture des lieux et activités, des nouveautés imaginées pendant la crise, pourra permettre un retour de la fréquentation des adhérents. Cela sera fondateur pour réactiver le lien social.

Les associations qui bénéficient de dons et de mécénat des entreprises vont devoir réinstaurer des habitudes de générosité à toute une population de donateurs qui ont parfois mis en suspens leurs versements. Les associations recevant habituellement de significatifs montants annuels avec le mécénat devront donc s’adapter à cette nouvelle dimension financière.

Enfin, il est fondamental d’observer une attitude de gestion prudente en cette sortie de crise. Deux documents indispensables doivent être élaborés de manière cohérente et réaliste, en fonction du contexte environnemental et financier : un budget de fonctionnement et un plan de trésorerie. Ces documents doivent porter sur une période suffisamment longue (12 mois) et être mis à jour régulièrement.