Étude : où en est l’engagement en France ?

Une étude met en lumière les contours de l’engagement des français, notamment leur investissement dans la vie associative.

La notion d’engagement est au cœur de la vie associative, qui est rythmée par un large éventail de mobilisations au service d’une cause ou d’une activité collective. Pour mieux comprendre ses motivations et ses caractéristiques, la plateforme de financement HelloAsso et l’institut OpinionWay ont publié la première édition de leur baromètre de l’engagement citoyen et solidaire.

L’engagement concerne un Français sur deux

Réalisé auprès d’un échantillon représentatif de 1 019 personnes majeures, le baromètre confirme la vitalité de l’engagement des Français, qui sont 52 % à être engagés dans une ou plusieurs activités collectives et 14 % à être « super engagés », prenant part à au moins trois groupes. Pourtant, malgré ce constat plutôt positif, le baromètre constate une diminution globale de l’engagement depuis la crise sanitaire, en baisse de 7 % par rapport aux chiffres d’avant-crise. C’est l’engagement des seniors qui se révèle le plus diminué par la crise, avec une baisse de 12 % chez les plus de 65 ans.

Les principales activités qui concentrent l’engagement des Français sont le sport (21 %), l’art et la culture (15 %) et l’environnement (15 %), cette dernière thématique profitant de la dynamique la plus favorable puisque 30 % des répondants souhaitent s’y engager à l’avenir, dans toutes les catégories d’âge. À l’inverse, le baromètre confirme le désintérêt des Français pour l’engagement politique traditionnel, qui ne mobilise plus que 4 % d’entre eux, en dernière ou avant-dernière position dans toutes les catégories considérées, que ce soit par âge ou niveau de revenu.

Génération différente, engagement différent

En dehors de ces tendances plutôt homogènes, le baromètre relève certains points de différenciation entre les profils des répondants, notamment en fonction de l’âge. En effet, la jeunesse apparaît comme le véritable moteur de l’engagement en France, avec 81 % des 18-24 ans et 69 % des 25-34 ans qui prennent part à des actions collectives. Les différences générationnelles sont également très marquées selon les thèmes de mobilisation : 39 % des 18-24 ans se disent investis dans la lutte contre le racisme et les discriminations (contre 5 % des 35-49 ans) et plus de 20 % des 18-34 ans sont engagés pour la défense des droits des femmes (contre 5 % des 35-64 ans).

S’agissant des modalités de cet engagement, l’échelle locale prédomine puisque 64 % des sondés estiment cette dimension essentielle dans leurs choix et le rôle des associations y est fortement valorisé : 72 % des Français pensent que les associations jouent aujourd’hui un rôle fondamental dans la cohésion sociale.

Enfin, l’étude révèle quels sont les principaux freins à l’engagement des Français. Sans surprise, le manque de temps est mentionné par 65 % des répondants, mais aussi le stress de faire le premier pas vers un groupe, cité par 60 % du panel. Ces réponses influencent donc les leviers envisagés pour favoriser l’engagement : le souhait de pouvoir moduler son temps d’engagement et une meilleure information sur les activités et projets locaux pour lever les incertitudes et appréhensions.