Trois types de risques sont identifiés :
- un risque fiscal : la requalification implique un assujettissement à la TVA des sommes en question. En effet, si les subventions sont exonérées de TVA, tel n’est pas le cas des services réalisés en contrepartie d’un prix (CGI, art. 256 et 261, 7. 1°, b) à l’instar de ceux réalisés dans le cadre d’un marché public ;
- un risque pénal : la requalification est susceptible de faire relever les élus du délit de favoritisme (art. 432-14 du code pénal). Ce délit sera à coup sûr constitué dès lors que l’attribution d’une « fausse » subvention, en contrepartie d’une prestation, n’est jamais précédée d’une mise en concurrence prévue par le code des marchés publics ;
- un risque juridique : en cas de requalification de la subvention en contrat public (marché public ou délégation de service public), la collectivité doit se soumettre aux règles de publicité et de mise en concurrence.
Par ailleurs, l’association doit reverser à la collectivité territoriale la subvention si celle-ci a déjà été attribuée.
Convention pluriannuelle d’objectifs (CPO) |
Commande publique |
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Marché public (MP) | Concession ou délégation de service public (DSP) | |||
Caractéristiques |
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Effets liés à la requalification d’une CPO en un MP ou une DSP | Pour l’association |
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Pour la collectivité territoriale |
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Auteur
Juris Associations pour le Crédit Mutuel