Le plafond de la Sécurité sociale n’évolue pas en 2022 et le Smic ne bénéficiera d’aucun « coup de pouce », seulement de la revalorisation automatique.
Cette année, compte tenu du contexte économique, le plafond de la Sécurité sociale n’évoluera pas en 2022. Sa valeur reste fixée à la somme de 3 428 € par mois, montant confirmé par un arrêté du 15 décembre 2021.
En ce qui concerne la revalorisation du Smic, elle sera cantonnée à l’augmentation automatique (donc minimale), aucun « coup de pouce » ne pouvant être accordé par le gouvernement. L’augmentation devrait donc représenter 0,9 % au 1er janvier 2022.
En 2022, le Smic sera donc porté à 10,57 € bruts de l’heure au lieu de 10,48 € depuis la dernière hausse au 1er octobre 2021.
Rapporté au mois, sur la base de la durée légale du travail de 35 heures hebdomadaires, le montant brut du Smic est de 1 603,12 €.
Outre les conséquences sur le calcul de la paie, des cotisations et contributions sociales, des salaires des apprentis ou des titulaires d’un contrat de professionnalisation, des seuils d’exonérations divers et de plafonnements tels que celui du salaire de référence pour le calcul des indemnités journalières versées par la sécurité sociale en cas de maladie, la revalorisation du Smic a des impacts concernant plus spécifiquement les associations, qu’elles soient employeur ou non.
En premier lieu, s’agissant du caractère désintéressé de la gestion de l’association, la rémunération brute mensuelle totale octroyée au dirigeant ne doit pas excéder les ¾ du Smic mensuel, soit la somme de 1 202,34 € bruts par mois pour les périodes de rémunération courant à partir du 1er janvier 2022.
Dans le cadre de l’activité partielle et de l’activité partielle de longue durée (APLD), le seuil de 4,5 Smic servant de plafond dans le calcul de l’allocation versée à l’employeur s’établira à 47,56 € (taux horaire).
Pour les salariés non cadres qui ont conclu une convention de forfait annuel en jours, la rémunération est majorée de 15 % du Smic soit 240,46 € en 2022. Pour les stages, elle impacte le montant de l’exonération d’impôt sur le revenu du stagiaire ou du parent auquel il est fiscalement rattaché, dont la limite est le Smic annuel (19 237 € en 2022).
La revalorisation du Smic a des conséquences sur le seuil minimum de cotisations pour valider un trimestre de retraite, fixé à 150 fois le Smic soit à partir du 1er janvier 2022, à 1 585,50 €. Elle a également un impact sur l’exonération concernant les chèques vacances : sous réserve du respect de certaines conditions, la participation de l’employeur n’est pas soumise à cotisations et contributions sociales, à l’exception de la CSG et de la CRDS. L’exonération s’applique alors dans la limite de 30 % du Smic brut mensuel par an et par salarié, soit 480,93 € en 2022.
Dans le secteur de l’animation, le montant du Smic influence le montant de la rémunération minimale pouvant être versée à un animateur de centre de vacances et de loisirs (CVL) pour jeunes et adultes handicapés, qui ne peut être inférieure à 2,2 fois le Smic par jour, soit 23,25 €. Il a également un impact sur les bases forfaitaires des cotisations de sécurité sociale pour les salariés des associations agréées au titre de la jeunesse et de l’éducation populaire qui exercent une activité accessoire n’excédant pas 480 heures par an : la base forfaitaire est fixée pour chaque heure de travail à une fois la valeur du Smic en vigueur au 1er janvier de chaque année, soit à 10,57 € en 2022.
Dans celui de la culture, le Smic impacte la base des cotisations de sécurité sociale des acteurs de complément engagés à la journée, calculées sur une base forfaitaire de 9 fois la valeur du Smic soit 95,13 € en 2022.
Dans le sport, ce sont les bases forfaitaires applicables aux sportifs, aux entraîneurs et aux éducateurs qui sont concernées, le seuil de franchise se situant à 115 fois le Smic horaire soit 1 215,55 € en 2022.
Auteur
Juris associations pour le Crédit Mutuel