Proposition de définition

Les travaux entrepris par le groupe de travail sur la mesure de l’impact social du Conseil Supérieur de l’Économie Sociale et Solidaire (CSESS), en 2011, ont permis d’aboutir à une définition des termes et du champ de l’impact social, au-delà d’une approche socio-économique : « L’impact social consiste en l’ensemble des conséquences (évolutions, inflexions, changements, ruptures) des activités d’une organisation tant sur ses parties prenantes externes (bénéficiaires, usagers, clients) directes ou indirectes de son territoire et internes (salariés, bénévoles, volontaires), que sur la société en général. Dans le secteur de l’ESS, il est issu de la capacité de l’organisation (ou groupes d’organisations) à anticiper les besoins pas ou mal satisfaits et à y répondre, via ses missions de prévention, réparation ou compensation. Il se traduit en termes de bien-être individuel, de comportements, de capabilités, de pratiques sectorielles, d’innovations sociales ou de décisions politiques ».

Ces impacts, ou conséquences des actions des associations sur leur territoire sont donc le témoin direct de la gestion ou de la « Performance Globale » de celle-ci.

Utilité de l’évaluation des impacts

S’intéresser aux conséquences des associations, les estimer, mesurer et calculer permet une optimisation de la gestion associative par économie circulaire vertueuse.

Il s’agit en effet de :

  • définir et analyser les impacts sociaux d’une association sur un territoire ;
  • analyser l’éco système et les inter-relations des associations avec les collectivités territoriales, les partenaires marchands et non-marchands ;
  • partager les résultats : produire des outils de restitution (ateliers, colloques, articles, ouvrages etc.) ;
  • accompagner, si nécessaire, les associations en fonction des besoins exprimés (changement de modèle économique, formation, automatisation de tâches etc.).

L’élément déclencheur

Souvent des difficultés pour boucler un budget peut être un élément permettant d’initier un questionnement plus global. Mais les dirigeants associatifs se questionnent également autour de problématiques liées à la cohérence des partenariats, le besoin de justifier les actions en fonction du projet associatif, l’adéquation de leurs moyens aux objectifs, la ligne éditoriale de leur communication interne ou externe, ou leurs modalités de gouvernance.

La mesure des impacts socio-économiques locaux, identifie des résultats concrets à travers des indicateurs transparents, et permet d’illustrer la réalité d’une association au sein de son territoire.

Les conclusions des diagnostics sociétaux et de mesures d’impacts socio-économiques des associations permettront très certainement aux dirigeants associatifs de mieux identifier les leviers de développement et de structuration de l’association sur le territoire.

L’estimation des impacts sociaux locaux, permet d’identifier des résultats concrets à travers des indicateurs transparents. Cette évaluation de la réalité des actions d’une association au sein de son territoire va donner des outils aux dirigeants associatifs afin de mieux identifier les leviers de développement et de structuration de l’association sur le territoire. Pour cela, il est nécessaire d’utiliser une méthodologie multiple à la fois à la qualitative et quantitative.

Objectifs méthodologiques

Comme le suggère Jean Gadrey dès 2004, l’impact social des associations concernent à la fois les habitants « cibles » (sportifs, adhérent ou non) et non « cibles », les organisations (publiques, privées marchandes et non marchandes) et les territoires (administratif ou pas, quartier/ville/région) et leurs relations interdépendantes (urbain/péri urbain, rural).

À ce titre, il est possible de définir le périmètre d’étude autour de six&nbps;indicateurs sociaux identifiés (Charrier, Jourdan 2019), soit la cohésion sociale et citoyenne, l’éducation et capacitation, le développement de l’activité physique pour tous et de la culture sportive, la structuration des organisations, la valorisation des territoires et les passerelles entre le sport et d’autres champs.

Quelques mots concrets sur la méthode

La méthodologie repose sur une analyse croisée, basée sur trois&nbps;axes.

  • L’autodiagnostic « Social Score » de COMITI
    Pour débuter, un auto-diagnostic « Social Score » de 0 à 100.
    Basé sur du déclaratif, la réponse, par le ou les dirigeants associatifs aux 92&nbps;questions permet de situer sur une échelle la sensibilité de l’association sur l’impact social, à la fois sur les aspects sociaux, économiques et en termes d’image et identitaire.
  • La collecte d’informations, de données
    Ensuite, il est nécessaire de procéder à une récolte d’informations quantitatives liées à la gestion associative à grande échelle (territoire national et local) et d’approfondir sur des données chiffrées relatives au profil socio-économique des adhérents, leurs inscriptions et activités, les coûts, le merchandising et les services associés.
  • L’analyse et le partage des informations
    Enfin, une analyse plus qualitative nécessite une intégration dans le club et ses valeurs (observation participante, récupération des documents internes, participations aux réunions clés etc.), et la réalisation de nombreux entretiens internes auprès du président, bureau et externes auprès d’acteurs clés identifiés (adhérents, présidents de section, salariés, bénévoles, acteurs historiques etc.). Ceci permet de compléter le partage des informations et documents et des entretiens auprès de l’environnement associatif (collectivités territoriales, pratiquants, partenaires, voisinage etc.).

En quoi Associathèque va vous aider à évaluer et mesurer vos impacts :

Auteur

COMITI Asso pour le Crédit Mutuel