Une étude du Ministère de la culture met en lumière la place qu’occupe le secteur culturel dans le milieu associatif, et certaines spécificités liées aux activités concernées.
Le département des études, de la prospective, des statistiques et de la documentation (DEPS) du ministère de la Culture a publié une large étude sur les associations culturelles, mettant en lumière certaines spécificités.
Il convient de signaler en premier lieu que les données qui y sont analysées datent de 2018 et ne reflètent donc pas la situation post-Covid, ni les évolutions récentes des subventions allouées à la culture.
Ainsi, en 2018, la France comptait 289 000 associations culturelles, représentant 23 % de l’ensemble des associations. Parmi elles, 24 % évoluaient dans le secteur de la musique, 20 % étaient pluridisciplinaires, 10 % proposaient de l’enseignement artistique, 10 % relevaient du patrimoine, les autres se répartissant entre le théâtre, la danse ou encore les arts visuels. Toutes disciplines confondues, 44 % des associations culturelles se consacraient au spectacle vivant.
Les associations culturelles sont plus présentes dans les grandes villes et ont un rayonnement géographique plus étendu que la moyenne des associations. Si la somme de leurs adhérents s’élevait, en 2018, à 14,7 millions, chaque association culturelle a un nombre d’adhérents moyen moins élevé que la moyenne des associations d’autres secteurs (51 contre 133).
Enfin, les associations culturelles ont des ressources financières « bien plus limitées que dans l’ensemble du secteur associatif » et apparaissent particulièrement dépendantes des subventions publiques, qui représentent en moyenne 33 % de leur budget, contre 17 % du budget de l’ensemble des associations.
Néanmoins, la DEPS relève que seules 32 % des associations culturelles sont subventionnées, contre 37 % pour l’ensemble des associations, dévoilant ainsi un fonctionnement très majoritairement autonome et reposant sur le bénévolat.
Auteur
Juris associations pour le Crédit Mutuel