Avec plus de 5 090 participants, 80 conférences et ateliers réunissant 350 experts, le Forum National des Associations et Fondations (FNAF) est l’événement incontournable de notre secteur. Et comme chaque année, le stand d’Associathèque a fait le plein de responsables associatifs, de bénévoles, de collaborateurs du Crédit Mutuel et bien sûr d’experts ! Du beau monde réuni dans le cadre d’une édition 2019 un peu particulière, puisque le site célébrait cette année les 10 ans de sa mise en ligne.

Brigitte Clavagnier

Une décennie d’engagement auprès des associations, ça se fête !

Cette journée constituait en effet le point d’orgue d’une campagne digitale et IRL (In Real Life) marquée par la présence des experts venus en nombre échanger sur le stand Associathèque avec les publics du site et du forum.

Et c’est Brigitte Clavagnier, avocate, directrice scientifique de Juris associations et membre du Haut Conseil à la Vie Associative qui a ouvert le bal à 10h. Autour d’elle, des femmes et des hommes, tous décideurs associatifs sont venus poser leurs questions.

Comme Julie, responsable d'une association de développement qui passe d'une logique de subvention à une logique de prestation ou Antoine qui de son côté est responsable d'une association qui gère plusieurs services dans le secteur médico-social.

À 11h, c’est un nouvel expert qui prend place au centre du stand, tandis que les équipes Associathèque enchainent les démonstrations du site sur un écran tactile. Elisabeth, experte de France Bénévolat, répond à son tour aux questions du public. Angélique de Nice gère une association de soutien aux enfants malades :

- « Nous ne manquons pas de bonnes volontés, explique-t-elle. Mais nous connaissons une vraie pénurie de bénévoles prêts à s’engager sur le long terme... Comment les retenir plus d’une après-midi, demande-t-elle ?

- Et oui, on n’est pas propriétaire de nos bénévoles répond Elisabeth. Il faut créer le lien dès que possible. Les annonces postées sur le site de France Bénévolat fonctionnent bien. Mais publier ne suffit pas. Il faut échanger, travailler à enrichir la relation, montrer que la personne volontaire intègre un collectif convivial et chaleureux, dont l'action est utile, continue l’experte. Dans ces conditions, ils resteront, et ramèneront d’autres personnes, car les premiers prescripteurs, ce sont les bénévoles eux-mêmes », indique-t-elle.

Régis Chomel de Varagnes

Nouvelle séquence et autre expert : c’est désormais Régis Chomel de Varagnes, Directeur d’Oraveo, expert en mécénat, de s’installer sur le stand. Il donne les points clés de la collecte de fonds :

- « Le crowdfunding ça n’a l’air de rien, mais faire une bonne campagne demande une énergie colossale. Et concernant les dons d'entreprise, il faut savoir que c’est en moyenne 1 500 € par an », explique-t-il.
Assis dans la ronde, un jeune homme inquiet demande :

- « Mon association n’a que quelques mois, puis-je tout de même prétendre à percevoir un don ?

- Bien sûr ! répond Régis. Il n’existe pas de règle de délai concernant les dons d’entreprises. Il convient de présenter un bon dossier de recherche de fonds contenant tous les éléments relatifs à l’association. 10 pages dont la première est destinée à expliquer de façon synthétique tous les enjeux de la démarche. Ensuite, il convient d’identifier les ressorts personnels du soutien. Le don est-il lié à une histoire d’égo, de conscience personnelle ? S’agit-il plutôt d’un déterminant lié aux affaires en se montrant sous son bon jour pour des questions d’image auprès des partenaires commerciaux ?

- Donc, si je comprends bien, il suffit d’envoyer un bon dossier pour obtenir des dons ? interpelle, un autre participant.

- Et non, ce serait trop facile, répond l’expert. Quand vous envoyez votre dossier, profitez-en pour solliciter un rendez-vous. Il faut parler, parler, parler. C'est un métier de relations. Pour financer un projet, on a coutume de dire qu'il faut environ 7 contacts, ajoute-t-il. Pour vous aider, vous trouverez sur le site Associathèque l'étude de l'Admical - très bien faite - qui informe sur les raisons des dons aux entreprises. Sans oublier, le guide Mécénat et partenariat avec tous les outils dédiés ! »

Evelyne Jardin

C'est ensuite au tour du Dr Evelyne Jardin, spécialiste de la communication web de se livrer au jeu des questions et des réponses. « Les interrogations sont récurrentes, témoigne-t-elle en marge de son atelier. En général, elles portent sur les aspects légaux de mise en ligne d’un site, sur l'utilisation des réseaux sociaux et les questions éthiques que cela pose avec la monétisation de leurs datas », continue-t-elle.

Frédérique, la cinquantaine, est responsable d’une jeune association dans le champ des arts visuels et plastiques. Elle confirme : « Nous n’avons pas encore de lieu physique et notre présence sur la « Toile » constitue donc un enjeu important. On démarre vite et on a besoin d’un site. Bim, bam, boum, Evelyne nous a expliqué ce qu’il fallait faire et ne pas faire, comment louer un nom de domaine, comment mieux référencer le site. C’est très vaste en fait. Mais ce qui est rassurant, c’est que si j’ai besoin d’éléments complémentaires, je sais que je peux aller sur le site Associathèque, c’est confortable... », témoigne-t-elle.

Même son de cloche du côté de Cédric, Olivier et Benjamin. La vingtaine parisienne, les trois amis ont fondé une association sur la biodiversité. « On a moins de deux ans mais ça démarre fort parce que nos actions répondent en tous points aux besoins de projets scientifiques, explique Cédric. On fonctionne sur fonds propres et on a besoin d'une multitude de réponses pour suivre et assumer la montée en charge. Alors j’ai cherché sur internet et j'ai consulté Associathèque par hasard. J'ai recoupé les éléments et je me suis rendu compte qu'on y trouve les infos les mieux actualisées, les plus pertinentes et les plus faciles d’accès. C’est pour ça que j’ai voulu rencontrer les experts sur le stand », indique Cédric à la fin de la journée.

Un public heureux, et des experts satisfaits: « C’est toujours intéressant d’observer les discussions à la fin de nos interventions. Les participants parlent de leur réalité, s’écoutent avec bienveillance et échangent des bonnes pratiques. On a toujours intérêt à se rencontrer pour de vrai. Bref, merci Associathèque ! » conclut Evelyne Jardin.