S’engager pour le développement durable est l’affaire de tous !

L’ensemble des acteurs économiques de notre société est concerné, y compris les acteurs de l’ESS, qui sont de plus en plus nombreux à s’interroger sur leur empreinte sociale et environnementale et à entreprendre une démarche RSE (Responsabilité sociale des entreprises) en vue d’améliorer leur impact sur la société.

Cette contribution aux enjeux du développement durable impose à chaque acteur de repenser sa stratégie, ses pratiques ainsi que les relations avec ses parties prenantes. Pour les associations et les fondations, la RSE relève d’un engagement volontaire qui confère à la gouvernance un rôle phare de garant de la vision stratégique et des actions mises en œuvre.

Malgré les réticences que peuvent avoir certaines organisations à se lancer dans la RSE, celles qui ont déjà initié la démarche en soulignent les bénéfices identifiés, la RSE agissant alors comme un véritable levier de transformation et d’innovation pour celles qui s’engagent.

Associathèque, fort de l’expertise du Crédit Mutuel en matière de RSE, a conçu cet e-book pour accompagner les associations qui souhaiteraient se lancer pour le bien de tous dans une démarche RSE.

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1 Les grands principes de la RSE

La RSE est la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable, définie par la commission européenne comme l'intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et à leurs relations avec leurs parties prenantes.

Elle repose sur 3 piliers fondamentaux et interdépendants, issus des objectifs du développement durable :

  • économique, chaque organisation doit œuvrer pour le développement d’un système économique responsable : ancrage territorial – transparence financière – économie circulaire - ...
  • social, il prône le respect des droits de l’homme, l’équité, la non-discrimination, la dignité des conditions de travail...
  • environnemental, qui repose sur la capacité des organisations à limiter leur impact sur l’environnement : diminution de l’empreinte carbone, réduction des déchets, préservation des ressources naturelles...
3 piliers RSE - économique - social - environnemental

Afin de guider les organisations dans leur réflexion, la mise en place d’actions pertinentes et la gestion des priorités, 7 questions centrales desquelles découlent 36 domaines d’action ont été définies par la norme de référence ISO 26000.

En s’engageant dans une démarche RSE, les organisations contribuent au développement durable, réduisent leur impact sur la société et améliorent leur performance globale.

Pour les acteurs de l’ESS, c’est aussi l’occasion de renforcer leur responsabilité sociétale au-delà du projet associatif lui-même, grâce à l’instauration d’un dialogue avec les parties prenantes. Reconnaître les attentes, être à l’écoute, se montrer transparent, respecter la redevabilité, sont les principes fondateurs d’un dialogue juste et efficace.

2 Le rôle pivot de la Gouvernance

Parce qu’elle rayonne sur l’ensemble des activités d’une association et nourrit sa vision stratégique, la RSE doit être portée, au plus haut niveau de l’organisation, par la gouvernance.

Une gouvernance responsable aura pour objectif de construire un dialogue constructif avec ses parties-prenantes (financeurs publics et privés, salariés, bénéficiaires, bénévoles, adhérents, médias...) pour alimenter une réflexion à 360° sur la conduite de son projet associatif. Elle respectera les grands principes tels que :

  • la co-construction dans le cadre du dialogue avec les parties prenantes ;
  • le respect des intérêts divergents des parties prenantes ;
  • l'équilibre entre les 3 piliers : économique, social, environnemental ;
  • la transparence et la redevabilité ;
  • l'amélioration continue, afin de progresser de manière pérenne dans le temps.

Garante du respect des règles de mise en œuvre de la RSE, la gouvernance de l’association doit aussi être capable de se remettre en question sur son fonctionnement, son leadership et l’exemplarité de ses dirigeants, qui jouent un rôle clé dans l’intégration de la démarche RSE à la stratégie de l’association.

Chaque gouvernance doit prioriser et hiérarchiser les actions à mettre en œuvre en fonction des enjeux et des attentes des parties prenantes, pour définir une stratégie à la fois cohérente et efficace à court, moyen et long terme.

3 Mettre en œuvre pas à pas

Initier une démarche RSE demande de la méthode et de la rigueur.

Voici donc les 5 étapes à respecter :

  • Faire piloter le projet par une équipe interne ou externe qui assurera :
    • la cohérence du projet dans le temps,
    • les actions de sensibilisation interne pour que chacun s’approprie le projet,
    • la conduite de changement, et la valorisation des actions et des acteurs.
  • Réaliser un diagnostic, afin d’aider la gouvernance à fixer les axes stratégiques de manière éclairée. Pour apprécier le degré de maturité de votre association face à la RSE, vous pourrez procéder à une évaluation des attentes de vos parties prenantes, une cartographie de vos enjeux ainsi qu’à une analyse de matérialité pour hiérarchiser et séquencer les actions à mettre en place.
  • Définir stratégie et plan d’actions, sous contrôle de la gouvernance. La stratégie formalisera les actions à mener à l’interne et à l’externe pour construire un modèle économique durable bénéfique pour l’association, pour ses parties-prenantes et au-delà pour la société dans son ensemble. Le plan d’action priorisera les actions dans le temps.
  • Construire des indicateurs de suivi pertinents, car ils jouent un rôle essentiel dans le pilotage de la RSE en guidant votre stratégie, en mesurant sa performance et en vous aidant à la faire évoluer. Votre association peut se reposer sur des critères d’évaluation externes (Critères ESG, labels de certification, bilan carbone...) ou internes. L’essentiel est qu’ils reflètent votre démarche RSE sur les domaines suivant : social, sociétal, environnement, gouvernance et achats responsables.
  • Communiquer sur votre démarche RSE et les résultats obtenus pour valoriser votre démarche auprès de vos parties prenantes et leur offrir des perspectives.
5 étapes RSE

4 Le principe de redevabilité

Rendre compte de la démarche RSE n’est pas obligatoire pour toutes les associations. Beaucoup d’entre elles publient malgré tout une DPEF (Déclaration de performance extra-financière) afin de mettre en perspective les effets de leur démarche RSE ainsi que leurs engagements stratégiques à moyen terme. Plus élaborée que le rapport RSE qui l’a précédée, la DPEF s’attache à intégrer les enjeux de la RSE et à faire prendre des engagements mesurables aux associations pour pouvoir les rendre opposables aux parties-prenantes.

5 RSE et impact social

Soucieuses de maîtriser leur empreinte et de rendre compte, de plus en plus d’associations entreprennent de mesurer leur impact social, afin de comprendre les conséquences de leurs activités sur leurs parties-prenantes, mais aussi sur le territoire qui les entoure et plus largement sur la société.

Si RSE et impact social présentent une indéniable proximité, leurs approches les différencient. Dans le cadre de la RSE, les organisations cherchent à réduire leur impact négatif sur la planète en répondant à des critères « normés », alors que dans le cadre de la mesure d’impact social, elles cherchent à réaliser des actions efficaces de nature à générer un impact positif pour la société et la planète tout en ayant à cœur de réduire leur impact négatif.

Il existe différentes approches de mesure de l’impact social qui dépendent du degré de maturité de l’organisation et du type d’action évaluée. Moins contraignante que la RSE, la construction de la mesure d’impact social doit cependant respecter certaines étapes méthodologiques pour produire des résultats exploitables.

Si vous décidez de contribuer au développement durable de notre planète en vous lançant dans une démarche RSE, notre e-book vous accompagnera étape par étape.

La RSE pour les associations en 5 étapes

S’engager pour le développement durable, c’est aussi l’affaire des acteurs de l’ESS.

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